• Critiques dans le monde du cinéma.

    Dans cette rubrique, je parlerai tout ce qui touche au cinéma. Au lieu d'être comme tous les gens qui font des critiques de films en disant "c'est de la merde, c'est génial" etc. je raconterai, plutôt, mon point de vue de professionnel du cinéma sur ce monde devenu très perverti et de plus en plus décadent. Il y aura ici des anedoctes de tournage sur lesquels j'ai travaillé, et puis j'expliquerai un peu la dramaturgie, mon point de vue sur les gourous du scénario etc. Bref, je vais éviter de faire comme tout le monde dans cette section ;) 

  • La Dramaturgie est l'art de raconter des histoires. Comme la plupart des arts, elle imite la vie. Il est vrai que la dramaturgie le fait à merveille, et elle ne date pas d'hier, bien au contraire. 

    On peut remercier des auteurs comme Aristote, qui a été un des premiers à définir la dramaturgie dans son ouvrage, La Poétique. Mais quand même, si pour beaucoup de théoriciens du scénario, la vie elle-même est Aristotélicienne, quand est-il lorsque l'on regarde la vie sur des milliers de millions d'années ? 

    Tout à coup, on s'aperçoit que la dramaturgie, par ses règles, se trouve prisionnière et victime de ses propres "gènes". Par "gènes", je veux parler des unités dramatiques définies par les théoriciens. Les unités dramatiques relèvent de ce qui est unique. Dans une histoire, on parle d'unité de temps, d'unité de lieu et d'unité d'action, sans parler d'unité de thème. Ce n'est pas vraiment le cas, dans l'infini complexité de la nature. 

    La dramaturgie, pose problème sous l'angle de l'évolution. Non pas que les théoriciens en dramaturgie ont tort, mais tous le disent, que pour écrire une histoire, il faut donc une intention, ce qui veut dire un dessein qui dirige ses personnages et sur ce que l'on veut raconter. Je ne parlerai même pas du message que l'on peut véhiculer à l'intérieur de son intention dans le simple but de dire quelque chose à plusieurs personnes. 

    Un des premiers soucis est, il me semble, un niveau de croyance. Le dramaturge se prend pour Dieu. Et si on se prend pour Dieu dans un moment donné, et que l'on agit avec un dessein intelligent dans le monde du théâtre, du cinéma ou de la bande-dessinée, est-ce que cela veut dire que Dieu lui-même a un dessein intelligent pour nous ? Cela pose véritablement problème pour l'évolutionniste, qui n'a pas du tout la même conception de Dieu que les théistes, et qui sont athéistes pour une très grande majorité. 

    Il y a donc une différence entre créer quelque chose de nous-même via une intention, et créer quelque chose qui suit son cours de manière naturelle. On rentre ici, à un niveau philosophique, du "Dieu, le grand concepteur" (que l'on peut retrouver dans les esprits des auteurs) et de "Dieu, le créateur naturel" (qui bizarrement, on ne trouve jamais dans le monde du spectacle). Mais après tout, que nous raconte l'histoire de l'évolution des espèces ? Et que raconte une histoire tout court ? 

    Commençons par le plus simple, le fonctionnement d'une histoire dramaturgique, regardons ses composants : 

    Une histoire, a pour base, en terme de dramaturgie, un protagoniste (c'est-à-dire un personnage qui vit le plus de conflit dans une histoire.); un objectif (ce que le protagoniste désire, son but, sa volonté) et les obstacles (les obstacles représentent ce qui se dressent sur la route de notre protagoniste qui l'empêche d'atteindre, d'obtenir son objectif).  

    Ainsi pour résumer la base du drama nous avons la trinité suivante : protagoniste - objectif - obstacles. 

    Quand un obstacle intervient pour empêcher l'objectif du personnage, ce dernier vit du conflit. 

    Maintenant que l'on a vu la base, regardons comment est construite une histoire. Une histoire a besoin de ce que l'on appelle des noeuds dramatiques, c'est-à-dire des passages obligatoire que toutes les histoires possèdent. Nous en avons, principalement et fondamentalement deux. 

    Le premier est ce que l'on appelle, l'incident déclencheur. L'incident déclencheur est un événement qui produit un déséquilibre dans la vie du protagoniste et qui va lui donner un objectif à atteindre. 

    Le second est ce que l'on appelle, Le Climax. Le climax d'une oeuvre, souvent imagé avec des notions d'orgasme, de mur le plus haut, d'apogée, est l'obstacle le plus fort de toute l'oeuvre et qui une fois passé, détermine si notre protagoniste a réussi à obtenir ou non son objectif. 

    Par conséquent, si vous avez suivi et un peu réfléchi, vous avez peut-être trouver que la combinaison Protagoniste/objectif inclus une question dans la tête du spectateur : "Est-ce que le protagoniste atteindra son objectif ? " et qui a pour conséquence une réponse : "Oui" ou "non". En dramaturgie, cette question on la nomme la question dramatique et la réponse on la nomme tout bêtement la réponse dramatique

    Les 3 actes d'une histoire en dramaturgie est très simple à comprendre. Le premier acte correspond à tout ce qui est avant l'objectif de notre protagoniste, le second acte correspond à tout ce qui se passe pendant son objectif ( et c'est ici qu'il vit le plus de conflits), et le troisième acte correspond à tout ce qui se passe après le Climax, autrement dit, après que le protagoniste ait atteint son objectif ou non. 

    Regardons maintenant, ce qui se passe réellement dans la nature, mais non sur une très courte période, mais sur des milliers de millions d'années. 

    Le Néo-Darwinisme a prouvé la chose suivante : 

    Au départ, nous avions à la naissance de notre planète, ce que l'on appelle "la soupe originelle" qui était quelque chose de très simple. Toute chose simple, se complexifie avec le temps. Mais lorsque la Terre était au niveau de "la soupe originelle", le monde était stable. Puis, il arriva par accident, quelque chose d'improbable, une molécule qui avait des capacités exceptionnelles et qui, grâce à ses capacités, modifia de manières très lente mais sûrement le monde stable initial vers un autre monde stable mais évolué, jusqu'à temps, qu'une autre entité fasse son apparition qui remodifie de nouveau ce monde stable de manière très lente etc. etc. etc. 

    "L'histoire" naturelle et évolutive n'a pas de dessein, vu que les gènes en eux-même n'ont pas d'intention, mais c'est l'assemblage de leurs caractéristiques propres qui modifient le monde stable vers autre chose. Dans le cadre de notre "soupe originelle", cette molécule incroyable que je vous ai parlé est ce que l'on appelle le réplicateur. Cette dernière avait la capacité incroyable de faire des copies d'elle-même en englobant d'autres molécules qui se trouvaient à proximité. Et quelles sont les conséquences sur le temps ? Nous sommes ce que l'on est, c'est-à-dire des copies de cette espèce qu'est l'être humain, et qui, comme chaques copies, à son taux d'erreur, est l'erreur en question, nous a rendu unique sur bien des aspects et c'est l'erreur qui fait toute la richesse de notre monde. 

    La dramaturgie traditionnelle tel que l'art l'a défini est restée la même depuis plus de 2000 ans, ne serait-il pas le moment qu'elle évolue aussi, mais cette fois, en copiant non plus des histoires sur de courtes durée, mais de ce qui se passe réellement sur des millions d'années ? Sans même aller aussi loin, ne serait-ce que sur un siècle ?

    Le modèle synthétique, pour moi, en terme de dramaturgie évolutive serait la suivante: 

    Un monde stable, puis l'apparition d'une chose aux capacités exceptionnelles qui modifie le monde actuel vers un monde plus évolué jusqu'à temps qu'une autre chose exceptionnelle apparaisse. C'est une histoire qui se répète inlassablement

    Si vous doutez de mon modèle synthétique bien plus concret que je viens de mettre en évidence, je vous invite à regarder sur Wikipédia, mettons,  l'évolution du cinéma. Vous verrez, que ce modèle est des plus justes pour raconter une histoire. C'est également valable, dans les mythes comme le Christianisme. Mon modèle synthétique de dramaturgie "évolutive" est le stade supérieur du modèle synthétique de la dramaturgie traditionnelle (c'est-à-dire, qu'il se trouve au-dessus de la structure générale si on rajoute un facteur temps des plus grands) et malheureusement non mis en évidence par tous les théoriciens de dramaturgie. Quelles incidences cela auraient sur le spectateur ? 

    Mais que cela soit bien clair, je me suis servi des exemples de la science que j'ai mis en parallèle avec la dramaturgie tel qu'on l'enseigne ! Pour que l'on comprenne une évolution, il faut que l'évolution soit graduel pour qu'on l'explique, mais c'est aussi un processus graduel. En fait, j'ai voulu faire un parallèle entre l'histoire Naturelle comme l'on définit les évolutionnistes, et l'histoire dite dramaturgique. 

    A vous d'y méditer et de vérifier mes propos. 

    Anthony KLOPFFER. 

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    Sources : La dramaturgie, Yves Lavandier. Le gène égoiste, Richard Dawkins. La poétique, Aristote. 


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  • Critiques dans le monde du cinéma. J'adore le cinéma, c'est une véritable passion pour moi, j'en ai même fait d'une passion un métier. Mais quand même, cette année le cinéma c'est vraiment à mes yeux un "pas grand chose de bien". Mon Dieu, et nous sommes à la mi-novembre 2010 ! 

    Qu'avons-nous eu d'important cette année et qui méritaient vraiment le coup d'oeil ? Sincèrement, j'en ai pas vu beaucoup des films au cinéma cette année. Il y avait le très beau The Lovely Bones de Peter Jackson, je suis parti voir Splice de Vincenzo Natali parce que je suis un vrai passionné de sciences et surtout de génétique, et puis l'improbable et très marrant The Expendables de papa Stallone pour des raisons phantasmagorique de toute cette belle brochette d'acteur qui m'ont fait aimé le cinéma dans les années 80/90. 

    Mais en dehors de ça ? C'est un beau néant ! Faut aussi dire, que le cinéma industriel comme il est devenu est véritablement vomitif. Alors certes, The Expendables est purement commercial et c'est loin d'être un chef-d'oeuvre, mais voilà c'était juste marrant. 

    Même des ressorties comme Avatar de James Cameron a passé inaperçu dans les salles. Il n'y a rien d'étonnant ! Partout sur la toile, on ne lit que ça Avatar par-ci, Avatar par-là, la suite de Avatar etc. 

    Avatar a beau être un film qui m'éclate, il n'en reste pas moins que c'est un film que l'on a déjà vu 1000 fois au cinéma. Mais bon, James Cameron a compris le principe marketing pour le client que Kubrick faisait : Donner du prestige à ses clients. A ce titre, Peter Jackson n'est pas en reste non plus. 

    Enfin bref, quoiqu'il en soit, j'espère que le cinéma de l'année 2011 sera quand même bien plus conséquent que cette année. A vrai dire, je pense que le cinéma ne va pas durer. Le blu-ray explose un peu partout dans le monde, les films sont bien plus beau en format HD qu'en salle de cinéma, et leur 3D n'est qu'une illusion absolument pas justifier sur le plan cinématographique (même pour le dernier film de James Cameron), mais bel et bien pour une augmentation du chiffres d'affaires et combler les investissements marketing essentiellement, sans parler de ces idiots de producteurs. 

    Oui, je suis vraiment blasé des films de cette année dans les salles. 

    Anthony KLOPFFER. 


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